Giambattista TIEPOLO (1696-1770)
Giambattista Tiepolo est un peintre d’origine italienne. Né à Venise en 1696, l’artiste est le benjamin d’une grande fratrie. Son père travaillant dans le commerce maritime, il provient d’un milieu tout à fait étranger à l’art. Cela ne l’empêche cependant pas d’intégrer assez tôt l’atelier de Gregorio Lazzarini. Sous sa protection il apprend les rudiments du métier de peintre. Ses premiers moments dans l’atelier sont consacrés au dessin et à la copie d’œuvres.
Premiers essais
Dès 1717, il quitte Lazzarini et s’approprie un style bien particulier qui s’éloigne de celui de son maître. Le jeune peintre développe alors une maturité technique bien plus rapide et maitrisée, clairement inspirée par Véronèse, un modèle qu’il vénèrera tout au long de sa carrière.
Dans les premières œuvres de l’artiste, Tiepolo fait preuve d’une remarquable capacité d’adaptation à des styles parfois très différents : le baroque tardif et les nouvelles tendances du rococo. Ses œuvres ont également en commun un graphisme sec, des contours nerveux, une richesse dans la matière et une touche libre et frémissante.
Changement d’influence
Entre les années 1720 et 1730, Tiepolo renonce au ténébrisme pour affirmer son propre style. Celui-ci se caractérise par des couleurs brillantes, des tons clairs et une luminosité souvent qualifiée de solaire, en contraste total avec le début de sa carrière. L’artiste rencontre ses premiers succès et les commandes affluent, notamment de la part des églises.
Tiepolo est unanimement considéré comme l’un des leaders de l’art religieux vénitien de son époque, son œuvre reflète le message du « salut éternel » et la ferveur religieuse populaire. Il n’empêche que l’artiste s’intéresse aussi aux sujets profanes.
2. G. Tiepolo, Rinaldo and Armida in her garden, 1742/45, (Chicago, The Art Institute of Chicago).
Tiepolo voyage à plusieurs reprises dans le Nord de l’Italie : à Milan, Bergame ou encore Vérone. Sa célébrité l’emmène jusqu’à Würzbourg où il reçoit une commande du prince évêque pour décorer le salon d’apparat de sa résidence.
En 1761, il est sollicité par le roi d’Espagne Charles III pour réaliser le plafond de la salle du trône du palais royal. C’est le début d’une longue collaboration qui s’achève avec son décès en 1770. Il était d’ailleurs autrefois enterré dans l’église San Martin à Madrid, aujourd’hui détruite.
Bibliographie
BARCHAM, W. L.
- 1989, The Religious Paintings of Giambattista Tiepolo: Piety and Tradition in Eighteenth-Century Venice (Clarendon Studies in the History of Art), Oxford.
CHRISTIANSEN, K. (dir.),
- 1996, Giambattista Tiepolo, Ostfildern-Ruit.
PEDROCCO, F. – MÉNÉGAUX O.
- 2002, Giambattista Tiepolo, Paris.
Cet artiste est exposé dans le cadre de notre exposition « Une promenade picturale de Dürer à Tiepolo. Quartiers d’été du Musée d’Ixelles ». Plus d’informations ici.