La province de Namur, au coeur de votre quotidien

David RYCKAERT III (1612-1661)

Frederik Bouttats (I), Autoportrait de David Rijckaert (Amsterdam, Rijksmuseum).

Né en 1612, dans une famille d’artistes anversois, David Ryckaert III s’inscrit dans la lignée de son grand-père et de son père. Il débute sa carrière dans l’atelier familial, où il se forme à la peinture de paysages. Pendant ses premières années, il s’exerce aussi à copier certaines œuvres de maîtres réputés.

L’artiste s’inspire notamment d’Adriaen Brouwer pour la composition de ses œuvres, la distribution de la lumière, ainsi que l’utilisation des couleurs. Il s’intéresse également à des thématiques similaires, en particulier les intérieurs paysans, accompagnés de natures mortes et de quelques personnages.

À la mort de Brouwer, David Ryckaert III s’inspire cette fois du style et des thématiques de David Teniers II. Il trouve aussi l’inspiration chez Jacob Jordaens, surtout lorsque ce dernier illustre le proverbe « Comme chantent les vieux, piaillent les jeunes ». Ses premières œuvres sont moralisatrices, avec pour objectifs d’amuser la bourgeoisie urbaine et de dénoncer les mauvais comportements.

Evolution du style, nouvelles influences

Vers 1636/1637, Ryckaert rejoint la guilde de Saint-Luc d’Anvers. Il y suit les tendances picturales les plus en vue de son époque, afin de trouver sa place sur le marché de l’art. S’inspirant d’artistes de renom, il parvient toutefois à adapter leur travail à son propre style. L’artiste diversifie les sujets de ses tableaux, avec la représentation d’ateliers de cordonniers ou d’alchimistes. Il se spécialise également dans la représentation des enfants.

Durant les années 1640, ses représentations évoluent vers plus de dignité. L’artiste place l’emphase sur des scènes harmonieuses et décentes. Son style gagne en personnalité et se caractérise par une composition plus centrale et unifiée. Ses coups de pinceau sont fins et son modelé puissant. Il préfère des couleurs aux tons plus froids avec des accents de couleurs vives par endroit.

D. Rijckaert III, Das Bohnenkönigsfest, 1648 (Neuburg, Staatsgalerie).

Un travail reconnu

L’année 1649 marque un tournant dans sa carrière. L’archiduc Léopold-Guillaume marque alors son intérêt pour les œuvres de Ryckaert, ce qui augmente sa popularité et lui amène de nouvelles commandes. Il s’essaie alors à des sujets inédits comme la peinture religieuse et mythologique, voire la représentation de scènes de sorcellerie.

En 1651, Ryckaert devient même le doyen de la guilde de Saint-Luc, signe que son travail est alors pleinement reconnu par ses pairs. L’artiste décède dix ans plus tard, le 11 novembre 1661.

Bibliographie

VAN HAUTE, B.

  • 1999, David III Ryckaert: a seventeenth-century Flemish painter of peasant scenes, Turnhout.

S.A.

  • 1967, « Ryckaert », dans GENAILLE R. (dir.), Dictionnaire des peintres flamands et hollandais, (Les dictionnaires de l’homme du XXe siècle), Paris : 171.

S.A.

  • 1973, « David (III) Rijkaert », dans LEWIS F. (dir), A dictionary of Dutch and Flemish flower, fruit, and still life painters: 15th to 19th century, Leigh-on-Sea.

Cet artiste est exposé dans le cadre de notre exposition « Une promenade picturale de Dürer à Tiepolo. Quartiers d’été du Musée d’Ixelles ». Plus d’informations ici.

Partenaires principaux

Labels & réseaux